Vivre à Bangkok : Introduction
Bangkok est la capitale et la ville la plus peuplée de Thaïlande . Elle est appelée en thaï sous le nom de Krung Thep Maha Nakhon ou simplement Krung Thep . La ville occupe 1.568,7 kilomètres carrés dans le delta de la rivière Chao Phraya dans le centre de la Thaïlande. Elle a une population estimée à 10,539 millions en 2020, soit 15,3% de la population du pays. Plus de quatorze millions de personnes (22,2%) vivaient dans la région métropolitaine de Bangkok lors du recensement de 2010, éclipsant les autres centres urbains de Thaïlande en taille et en importance pour l’économie nationale.
Nombreux sont ceux qui choisissent de vivre à Bangkok. Il faut dire que cette mégapole est loin de laisser indifférent. Certains détestent. Trop de monde, trop de bruit, trop de béton,…. Personnellement je suis plutôt campagne mais j’avoue que j’ai toujours plaisir à faire une petite escapade dans la capitale siamoise. Néanmoins, pas plus de quelques jours, le temps de faire le plein de toutes ces petites choses que l’on ne trouve pas dans ma province sur les bords du Mékong.
Il y a aussi ceux qui choisissent Krungthep pour des raisons professionnelles, pour les opportunités liées au travail.
Et puis bien sûr il y a tous ceux qui sont tombés sous le charme de Bangkok et qui ne changeraient pas d’endroit pout tout l’or du monde.
Bref, le choix de vivre à Bangkok est fonction de chacun, dans cet article nous allons plutôt voir en revue quelques avantages et inconvénients de la vie dans la capitale de Thaïlande, dans la mégapole siamoise. Il manquera assurément des éléments, que ce soit pour ou contre le fait de vivre à Bangkok, n’hésitez donc pas à ajouter votre point de vue en commentaire.
Avantages de vivre à Bangkok :
Transports nombreux et pas chers :
C’est bien simple, dès que j’arrive dans la capitale, je laisse ma voiture sur le parking de l’hôtel. Mes axes principaux de déplacements sont situés le long du BTS et du MRT, les métros aériens et souterrains de la ville. Un vaste réseau facile d’utilisation qui s’étend sur des dizaines de kilomètres et serpentent la ville. Pour ceux que cela intéresse j’ai fait un article très complet sur le BTS de Bangkok ( Métro aérien )
Autre moyen de transport très pratique, les taxis. Il suffit de vous mettre sur le bord du trottoir et de lever le bras pour qu’un des milliers des taxis de la ville s’arrête. Une boutade sur ce type de véhicule est de dire qu’il y a autant de taxis à Bangkok qu’il n’y a d’habitants. Et à voir le nombre qu’il y a dans les rues, on peut se demander si c’est réellement une boutade… Juste un conseil pour les taxis, exigez qu’ils mettent le compteur s’ils ne le font pas spontanément. C’est de plus en plus rare mais cela arrive encore si vous êtes « typé touriste » et que le chauffeur est malhonnête. Pour communiquer l’adresse où vous désirez vous rendre, rien de tel que google map sur votre téléphone. Vous pourrez ainsi vérifier que votre chauffeur utilise le trajet le plus approprié. Les taxis ne coûtent pas cher et sont climatisés ( parfois trop ). Le problème majeur, les embouteillages, j’aborderai cela dans les inconvénients.
Autre mode de transport peu connu et pourtant très sympa, les navettes en bateau via les nombreux canaux qui traversent la ville. C’est comme le métro, il y a des stations, des horaires, des trajets spécifiques. De plus la ville s’équipe peu à peu de bateaux électriques, moins bruyants, moins polluants.
Pour les petits trajets ou les dépannages, vous pouvez opter pour les motos taxis. Pour ma part j’évite au maximum, certains chauffeurs sont un peu inconscients. A tel point que votre assurance ne vous prend pas en charge si vous avez un accident en étant passager d’un moto taxi.
Folklorique, à faire peut être une fois, les tuktuk. Personnellement je ne les trouve pas confortables. Ils ne peuvent pas aller plus vite que les taxis dans les embouteillages, il fait chaud et vous êtes quasiment au niveau des gaz d’échappement.
N’oublions pas non plus les bus, ils sont aussi nombreux et passent régulièrement. Le tout est de savoir lequel prendre et où descendre.
En tout cas, de mon avis, Bangkok est une ville où il est très facile de se déplacer, plus ou moins vite selon le moyen de transport et les heures de pointe. Il faut chercher un peu au début mais une fois installé, les repères pris, vous vous déplacerez sans problème dans cette mégapole.
Abondance et choix de la nourriture :
Il y en a pour tous les goûts, pour les gourmets, les gourmands, les goinfres, les « viandars », les végétariens et tout ce qui s’en rapproche. Il y a toutes les saveurs, toutes les cuisines du monde. On peut y manger 24 heures sur 24, pour tous les budgets.
C’est indéniablement un des atouts de la Thaïlande et le fait de vivre à Bangkok va vous ouvrir de nombreuses portes si vous êtes un amoureux des plaisirs gustatifs. Au niveau restaurants on trouve de nombreuses cuisines du monde. Vous retrouverez même des saveurs de votre pays, cela fait parfois du bien quand on vit depuis quelques temps loin de son pays natal.
La ville regorge aussi de street food, tous ces restaurants de rue, ou étals sur les trottoirs. Parfois cela ne paie pas de mine mais on y mange souvent très bien et pour pas cher. Une astuce : regardez où il y a du monde, les endroits que les Thaïlandais privilégient. Parfois vous verrez un endroit où les gens font la queue pour s’assoir et, juste à côté, un établissement quasiment vide. Optez pour le lieu bondé, vous ne devriez pas être déçus.
Vivre à Bangkok c’est aussi avoir accès à certains centres commerciaux où vous pourrez trouver des produits de votre pays. Personnellement je vais au « Central Bang Na », dans le supermarché jouxtant le « center food ». On y trouve des rayons superbement achalandés, ma préférence allant aux rayons fromages et charcuterie, sans oublier les étals de vins de de bières. Quantité de bières belges, mais aussi de bières venant de tous les pays du monde. Les vins français sont bien représentés. Il en est de même pour les fromages, charcuteries et autres saucissons. Ne manquez pas non plus d’aller faire un tour par leur rayon boucherie, il y a de belles pièces.
En parlant de grande surface, dans la plupart d’entre elles il y a des « food center ». Je ferai à l’occasion une petite vidéo là dessus. Le concept est simple. Vous prenez une carte à l’entrée, par exemple d’une valeur de 200 bahts. Ensuite vous avez plusieurs petites officines, chacune proposant ses spécialités ( soupes, riz, pad thai, curry,… ). Les plats sont peu chers, quelques dizaines de bahts en moyenne. Vous choisissez vos plats, donnez votre carte au vendeur, le montant sera débité. Une fois que vous avez fini de manger, restituez la carte au guichet à l’entrée, on vous restituera le solde de ce que vous n’aurez pas consommé.
Bon il y aurait de quoi dire en parlant de nourriture mais je ne peux pas conclure sans parler des 7/eleven, ces boutiques ouvertes sept jours sur sept, 24 heures su 24. Pratique pour se dépanner, de quoi grignoter sur le pouce à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Bon, ce n’est pas de la gastronomie mais ça dépanne, ce qui est le rôle premier de ces magasins.
Diversité des services, des loisirs, des magasins spécialisés :
Une des raisons de mes venues à Bangkok c’est de trouver des magasins et du matériel que je ne pourrais pas trouver ailleurs en Thaïlande. Comme vous l’avez vu avec ma chaine YouTube, je suis un passionné de vidéo, qui plus est en format à 360 degrés. Également un inconditionnel de macintosh, outil idéal pour mes montages vidéos. Idem pour la prise de son, c’est seulement à Bangkok que j’ai trouvé le matériel que je cherchais.
Et puis, même dans d’autres domaines, que de choix, que de diversité, quelle concurrence qui est tout bénéfice pour les acheteurs. J’avoue que c’est aussi dans la capitale que je profite pour agrémenter ma garde robe ou celle de mon épouse.
Quel que soit le domaine, le produit ou le service que vous recherchez, gageons que vous le trouverez dans la capitale siamoise.
Noeud de communication : aéroport, gare ferroviaire, gare de bus
On dit que tous les chemins mènent à Rome mais toutes les destinations partent de Bangkok. Trains, bus, avions, minibus, en national ou international, vous trouverez assurément votre bonheur. Il faudra aussi que je fasse une vidéo sur la gare des bus à Mochit. De là vous pouvez aller n’importe où en Thaïlande. Privilégiez le bus de nuit pour les longs trajets, avec siège couchette. Bon j’avoue, pour ma part mes vieux os m’ont supplié d’opter pour l’avion. Il faut dire que ma province de Loei dispose de plusieurs vols journaliers vers la capitale. Si ke prends un bus de nuit, j’en ai pour environ 10 heures de trajet au prix de 580 bahts. Par avion, j’y suis en à peine une heure et ce pour 990 bahts. La différence de prix est minime et le confort maximum.
Et puis n’oublions pas les trains qui vous mènent confortablement dans pas mal de régions du pays du sourire, et cela ira en s’améliorant une fois le train à grande vitesse réalisé.
Ne clôturons pas ce chapitre en parlant des deux aéroports internationaux qui vous emmèneront dans le pays ou au delà des frontières siamoises. La Thaïlande est le carrefour de l’Asie du Sud-Est.
Vivre à bangkok : Diversité de l’offre locative :
Hé oui, nombre de gens ne connaissant pas le pays imaginent que le prix des loyers est exorbitant dans la capitale. Détrompez vous, il y a en a pour toutes les bourses et je trouve que Bangkok est moins cher que nombre de zones touristiques. Moins cher et avec plus de choix. Bon en même temps, Bangkok c’est vaste, c’est très vaste, et grâce aux lignes de métro qui grandissent d’années en années, les options se diversifient et prolifèrent.
Concernant les tarifs on trouve déjà des petits condos meublés à partir de 6,000 bahts par mois. Evidemment ces prix peuvent très vite exploser selon le quartier visé ou encore la proximité d’une station de métro.
Possibilité de faire des rencontres internationales :
Quand je parle de rencontre je pense plus spécifiquement au nombre de sociétés implantées à Bangkok. Il y a en effet une concentration importante d’entreprises ce qui peut être un élément important dans le cadre de recherche de travail, recherche de clients ou encore de partenaires.
Mais il y a aussi les lieux dédiés à des rencontres plus festives ou encore beaucoup plus de groupes sociaux tel meetup. Ces groupes meetup ou les lieux festifs internationaux sont l’occasion de faire des rencontres et de développer un réseau social. Les habitués des affaires en Thaïlande savent à quel point le tissu relationnel est important au niveau professionnel. Nombreux sont ceux qui ont décroché un travail ou un contrat parce qu’ils venaient de la part d’un tel ou un tel.
Proximité des ambassades :
Bon il s’agit d’un avantage minime vu le peu d’utilisation que l’on en a mais il est vrai que c’est occasionnellement utile d’avoir son Ambassade à proximité. Quand j’ai besoin de renouveler mon passeport, ce qui est loin d’être fréquent, il me faut venir de ma province lointaine. Néanmoins je m’arrange pour faire correspondre ma visite à l’Ambassade avec un de mes périples dans la capitale thaïlandaise.
Discipline dans la cohue :
Lors des heures de pointe il y a affluence dans les transports en commun mais ce que j’apprécie particulièrement, c’est la discipline. Déjà, à la base, quand il y a foule il y a rarement des bousculades, des contacts.
Dans les transports il y a le concept de queue, de file d’attente. Les gens se placent en file, selon l’ordre d’arrivée. En priorité, on laisse descendre ceux qui quitte le transport. Ensuite, on entre dans le transport, en file indienne, en respectant son ordre d’arrivée. Une fois le véhicule plein, on n’essaye pas de rentrer dedans à tout prix. On fait de nouveau la queue et on attend le prochain transport, la prochaine rame. En règle générale c’est assez rapide, il y a abondance des transports en commun dans la ville.
Et le concept de file d’attente vous le retrouverez aussi à la sortie des grands magasins pour prendre un taxi ou un moto taxi. On ne pousse pas, on ne dépasse pas, chacun son tour selon l’ordre d’arrivée, très peu de resquilleurs.
Les inconvénients de vivre à Bangkok :
Beaucoup d’expatriés :
Dans la partie des avantages je parlais justement du nombre d’expatriés, des opportunités de rencontres dans le cas de partenariat, d’amitié, de retrouvailles entre personnes issus d’un même pays ou d’une même région. Mais cette profusion d’étrangers a néanmoins un inconvénient et ceux qui ont déjà fait des démarches administratives auprès des services de l’immigration savent de quoi je parle. Il y a du monde et il faut être patient, très patient.
J’ai déjà fait des démarches, tant à Bangkok que dans ma petite province de Loei. Dans la capitale, je m’arme de patience et je sais que j’en ai pour quelques heures. Dans ma province de l’Issan, je croise exceptionnellement des étrangers. Il y a rarement plus d’une dizaine de personnes dans les services de l’immigration, majoritairement des Laotiens qui ont des démarches moins longues et contraignantes que les nôtres, immigrés d’Europe. Bref le temps d’attente est relativement court quand on ne me fait pas carrément passer en priorité dans le bureau de la responsable du service de l’immigration.
Embouteillage :
Une des galères principales de Bangkok ce sont bien les embouteillages. Embouteillage et cohue dans les transports en commun lors des heures de pointe. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je préconise de prendre le métro, je fais parfois en 20 minutes un trajet qui me prendrait plus d’une heure en taxi ou avec mon véhicule personnel.
Comme je travaille principalement via mon ordinateur et mon domicile, je ne suis pas astreint à des horaires de bureau. J’adapte donc mes déplacements dans la capitale thaï en fonction des heures creuses dans les transports en commun.
Pollution :
Contrairement à ce que l’on peut imaginer, Bangkok n’est pas la ville la plus polluée au monde, même pas la ville la plus polluée de Thaïlande. Néanmoins on est loin de l’air pur et il faut surveiller les applications dédiées afin de savoir quels jours la pollution atteint des pics néfastes pour les personnes ayant des problèmes respiratoires.
En tout cas, une certitude, si vous avez des problèmes respiratoires conséquents, peut être devrez vous penser à opter pour une autre région du Royaume, Bangkok reste quand même une mégapole où la pollution est présente. Il faut quand même savoir que la pollution tue près de 14.000 personnes tous les ans en Thaïlande, alors, pour les fragiles des bronches, faites le bon choix sur l’endroit où vous installer en Thaïlande. Et suivez nos articles sur ce sujet car il y a d’autres régions du pays qui ne sont pas recommandées pour vous.
Chaud et froid :
La plupart du temps, lorsque je passe quelques jours sur Bangkok, je n’en reviens pas indemne. Souvent mal à la gorge ou le nez qui coule. Un seul responsable, la climatisation. On en trouve un peu partout et souvent réglée à l’extrême. Que ce soit les taxis, le métro, les centres commerciaux, les 7/eleven,… Et croyez moi que c’est mortel, ce coup de froid qui vous tombe dessus tel une guillotine alors que vous arrivez d’un endroit qui affiche trente degrés et plus, que vous avez transpiré et que vos vêtements sont légèrement humides.
Concernant la chaleur, je fais comme tous les Thaïlandais, je cherche l’ombre avant tout. Dans mon sac, toujours un tee shirt de rechange, une petite serviette et du déodorant. Parfois, après avoir bien marché, un changement de vêtement s’impose. Je profite alors des toilettes des centres commerciaux pour me sécher, quelques serviettes humides, comme celles pour nettoyer les fesses des bébés, pour me rincer. Petit coup de dés et nouveau tee shirt.
Parfois je me dis qu’il faudrait que je fasse une petite recherche afin de savoir si il existe des douches publiques dans Bangkok, cela pourrait servir.
Vivre à Bangkok, conclusions :
Il y a bien sûr d’autres inconvénients de vivre à Bangkok, quoi que certains de ceux ci peuvent être vu comme des avantages ou être anodins pour certains. Je pense par exemple au fait d’être un anonyme dans la ville alors qu’ici au village tout le monde vous connaît, vous donne l’impression de vivre au sein d’une communauté. Il y a aussi l’absence d’horizon des villes, j’aime tellement voir mes montagnes par la fenêtre, découvrir des paysages à perte de vue. Mais d’autres apprécieront le côté plus urbain de leur espace. A Bangkok et certaines zones touristiques il y a aussi le regard négatif que portent certains Thaïlandais vis à vis des étrangers, la faute d’une minorité de touristes et d’expatriés au comportement douteux, comportement et opprobre qui rejaillit sur l’ensemble des expatriés.
Comme dit au début, il y a assurément d’autres avantages et inconvénients de vivre à Bangkok, autres que ceux cités plus haut, n’hésitez pas à les citer en commentaires, peut être l’occasion de faire un article complémentaire sur ce sujet.
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