S’expatrier en Thaïlande après le coronavirus ?

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Et bien voilà un sujet pas évident à traiter sur ce que sera le pays du sourire après le coronavirus et si, oui ou non, il sera toujours intéressant de s’expatrier en Thaïlande une fois la pandémie finie. Néanmoins on peut déjà tirer quelques conclusions avec ce qui se passe à ce jour et en observant les orientations qui ont été prises lors de cette crise mondiale, que ce soit au Royaume du Siam ou ailleurs dans le monde.

Ce que je vais écrire dans cet article est basé sur des faits concrets et avérés mais également sur des opinions personnelles, des analyses qui me sont propres. De ce fait je ne prétends pas détenir la vérité absolue, des avis peuvent différer selon le parcours de vie de chacun. Ceux qui pensent différemment peuvent bien sûr s’exprimer largement dans les commentaires. Veillez néanmoins à ce que vos propos soient polis et argumentés, et bien sûr orienté sur le thème du jour, à savoir s’il faut s’expatrier en Thaïlande une fois les frontières internationales ouvertes.

Ceci étant dit, nul besoin de tourner longtemps autour du pot. A la question de savoir si la Thaïlande restera une destination à privilégier pour une expatriation après le coronavirus, la réponse est oui, assurément oui. En fait cette pandémie n’a fait que confirmer l’excellence de mon choix quand à la Thaïlande comme pays de destination. Mais attention, cela pourrait s’appliquer à plusieurs pays asiatiques, le pays du sourire n’a pas le monopole.


Pourquoi s’expatrier en Thaïlande après le coronavirus ?

1- Gestion de la crise

Si j’avais à prendre une décision à ce jour, il est clair que la façon dont la Thaïlande gère la crise actuelle serait un élément déterminant. L’impression que nombre de décisions sont prises en fonction des intérêts de la population et non pas au profit de l’économie ou de la rentabilité de quelques lobbies.

Evidemment il y a des voix qui se lèvent en voyant les chiffres relativement bas des victimes du covid-19 en Thaïlande, certains criant à la censure, aux fausses statistiques. Mais notons néanmoins que des chiffres encore plus bas s’affichent dans d’autres pays d’Asie du sud-est.

A cela pas de secret : des mesures prises ici alors qu’elles sont inaccessibles ou interdites ailleurs, comme le port du masque de protection et l’utilisation du gel hydroalcoolique. Je ne parle même pas du respect d’une majorité de la population envers les consignes de confinement. J’ai vu dernièrement qu’il a fallu des contrôles de police en France pour empêcher des gens de partir en vacances de Pâques et ce en pleine période de confinement. Oui désolé, pour moi cela restera les vacances de Pâques et non pas les vacances de printemps, cela fait partie de notre patrimoine culturel.

Outre les mesures de distanciation sociale il semble y avoir d’avantage de tests de dépistage et une utilisation de la chloroquine associée à des molécules complémentaires.

Bref les choses évoluent favorablement et il semble qu’un certain retour à la normale serait possible dès le début du mois de mai. Mais il faudra encore attendre un peu plus tard pour ceux qui voudraient faire du tourisme ou s’expatrier en Thaïlande.

2- S’expatrier en Thaïlande : Les opportunités professionnelles

Il serait hypocrite de ne pas aborder ce point de vue. La pandémie va laisser quelques places vacantes après le coronavirus. Je suis sincèrement désolé pour elles mais il est clair que pas mal de sociétés ne vont pas se relever de cette crise du covid 19. Je pense par exemple au secteur du tourisme. C’est d’ailleurs l’occasion de faire passer un petit message : ne vous lancez pas dans un projet professionnel sans avoir fait une étude de marché et sans disposer des fonds nécessaires. Quand je parle des fonds nécessaires je fais aussi allusion à des réserves financières en cas de passage à vide, de baisse d’activité,… Ce qui se passe actuellement est un exemple criant, surtout au niveau du tourisme qui semble être une le secteur privilégié, à tort, par les investisseurs. Il y a pourtant d’autres domaines où faire fructifier ses investissements en Thaïlande et cela aussi je vais en toucher quelques mots un peu plus loin.

Ce qu’il se passe au niveau du tourisme, et plus particulièrement au niveau de la restauration ou de l’hébergement, c’est que des gens rachètent des sociétés sans être propriétaire de quoi que ce soit. En fait ils louent, tant l’emplacement que tout le matériel qui va avec, mis à part peut être quelques éléments qu’ils ont acheté personnellement. Bref, tous les mois il y a un loyer à payer et comme nombre d’investisseurs se ruent sur les zones touristiques déjà hyper saturées, les clients se font rares, peut être juste assez pour tenir le coup au mois par mois mais sans possibilité de faire face au moindre contrecoup. S’expatrier en Thaïlande, oui, mais pas sous n’importe quelles conditions.

Au niveau du tourisme il y a des choses qui fonctionnent pas mal mais généralement il s’agit souvent de concept novateur, de lieux différents.

Il est également intéressant de constater que ceux qui réussissent se sont souvent tournés vers des secteurs et des activités autres que les hôtels, les restaurants ou bien les bars. Que ce soit avant ou après le coronavirus, la Thaïlande est pays très attractifs pour les créateurs d’entreprise. J’ai d’ailleurs rédigé dernièrement un article dédié à ceux qui veulent s’expatrier en Thaïlande pour investir, un article qui décrit “Les avantages de la Thaïlande“. Ces avantages intéressent plutôt des grosses sociétés internationales mais il y a au moins un des éléments qui intéresse tout le monde comme expliqué dans le paragraphe qui suit : la fiscalité des entreprises en Thaïlande.

3- Vous risquez d’être pressés comme des citrons

En Thaïlande c’est assez simple : A moins que vous gagniez des sommes plus que conséquentes, et c’est tout le mal que je vous souhaite, vos bénéfices seront imposés, après déduction des frais généraux, à hauteur de 15 à 20%. ( cela monte à 30% pour les plus gros bénéfices, une fois tous les frais de la société déduits bien entendu ). Maintenant, si je compare cela avec les références que j’ai par rapport à la Belgique ou bien la France, le choix est vite fait. Ceux qui veulent s’expatrier en Thaïlande et créer une activité professionnelle après le coronavirus, préféreront le faire dans un pays où ils pourront jouir du fruit de leur travail. Et je ne parle même pas des impôts indirects et autres taxes qui vous laissent à peine de quoi survivre ailleurs et qui n’existent pas ici au pays du sourire. Si nombre de pays européens avaient autant d’imagination pour stimuler l’économie plutôt que d’imaginer de nouvelles taxes, alors l’Europe ressemblerait à un eldorado économique et nombreux seraient ceux qui ne rêveraient pas de s’expatrier en Thaïlande ou vers d’autres destinations ainsi attractives.

Et avec cette pandémie je crains que la situation ne s’améliore pas sur le vieux continent. J’ai eu un aperçu des futures mesures envisagées, elles sont une fois de plus agressives envers les travailleurs et les PME. A moins d’être une banque, une multinationale déjà exemptée d’impôts ou bien un homme politique bénéficiant de privilèges d’un autre âge, vous risquez fort de devoir passer à la caisse, de travailler ( beaucoup, beaucoup ) plus et de perdre encore un peu plus de vos acquis sociaux.

En Thaïlande je pense qu’il va y avoir des mesures incitatives pour les entreprises, des coups de pouce et des exonérations. Et cela pas juste pour quelques sociétés privilégiées. Au lieu de presser, de brider et de spolier les entrepreneurs et les travailleurs, le gouvernement thaï va tenter de dynamiser tous les moteurs de l’économie.

Autre intérêt aussi, et cette fois il est plutôt culturel : ici vous n’avez pas à rougir de réussir, vous n’avez pas à vous cacher. A contraire, il est même de bon aloi de faire étalage de sa réussite sociale et professionnelle. Nul besoin de rouler en Clio et de cacher la voiture de standing dans un garage de peur qu’on vous la vandalise.

4- Un réel engagement écologique

La pandémie que nous traversons est un exemple frappant des risques que nous courrons en détruisant notre écosystème. Et ce n’est pas le premier signal d’alarme. En réduisant les territoires d’espèces sauvages nous nous exposons à des virus auxquels nous ne pouvons pas résister. C’est le cas par exemple pour le sida, contamination qui a débuté par la transmission du virus par singe vers un humain. A ce jour nous en sommes à 35 millions de morts quand même. Le virus ebola a suivi un cheminement similaire.

Bref à ce jour un véritable engagement écologique est nécessaire. Il faut préserver nos espaces vitaux. J’avoue être effrayé pour l’avenir quand je vois les décisions meurtrières de quelques dirigeants de ce monde, que ce soit aux Etats Unis ou au travers de la destruction de la forêt amazonienne au Brésil. Le massacre de ce poumon vert mondial, de sa faune, de sa flore et de ses indigènes est une véritable catastrophe. C’est ouvrir une boite de Pandore, c’est détruire un écosystème vital pour notre planète et nous exposer à des virus et des maladies pour lesquels nous ne sommes pas immunisés.

En Thaïlande la politique est plutôt axée sur la préservation du patrimoine écologique, et ce depuis 1961, date de la création du premier parc national, le parc de Khao Yaï.

Aujourd’hui la Thaïlande compte près de 130 parc nationaux, des réserves naturelles et des réserves marines. Ces écrins de verdure sont farouchement protégés par des gardes forestiers militaires qui luttent sans merci contre les tentatives de braconnages ou de coupes d’arbres sauvages. Les autorités n’hésitent pas non plus à fermer certains sites, voire durant plusieurs années, afin de les préserver de l’affluence des touristes et des dégâts qui accompagnent ces afflux.

En plus de cette politique de préservation indéfectible depuis des décennies, les autorités thaïlandaises offrent de plus en plus de mesures incitatives pour tout ce qui est lié aux cultures biologiques ou aux énergies propres et renouvelables.

N’oublions pas non plus le grand projet de feu le Roi Rama IX. Ce projet est toujours d’actualité et bien ancré au pays du sourire. A savoir la distribution des terres afin de permettre aux familles des campagnes d’accéder à une certaine autosuffisance.


Les points négatifs de la Thaïlande

Le Thaïlande est assurément un pays idyllique pour beaucoup mais reste néanmoins un rêve de plus en plus inaccessible pour nombre de candidats à l’expatriation. En effet, les autorités du Royaume resserrent d’avantage les conditions d’accès au pays d’année en année. Pour beaucoup il est de plus en plus dur de s’expatrier en Thaïlande. A cela deux raisons majeures :

– Les abus :

Depuis longtemps il y a une minorité d’expatriés qui détournent la législation. Ce fut par exemple le cas avec les visas runs. Il y avait par exemple des étrangers qui vivaient en Thaïlande depuis des années, sans visa, juste en faisant régulièrement un passage par les postes frontières. Donc l’immigration a mis le “halte là” à ces pratiques en limitant le nombre de passages possibles aux frontières et en durcissant les conséquences en cas de séjour illégal.

Un autre exemple, le visa étudiant. Certaines personnes cumulaient ce type de visa durant des années sans être capable, au final, de parler un minimum la langue du pays. Donc dorénavant ce visa est limité dans le temps et nécessité de prouver des ressources financières.

– Le protectionnisme :

Soyons clair, les autorités du pays ne semblent avoir aucune volonté à accueillir la misère sociale des autres pays. Soit tu prouves que tu as les capacités financières de subvenir à tes besoins, soit tu n’es pas le bienvenue. Et plus la crise sociale va enfler dans le monde, plus le Royaume va se protéger, plus il va être difficile de s’expatrier en Thaïlande.

Dans le cadre du protectionnisme certains parleront de l’impossibilité pour un étranger acheter des terres. C’est en partie faux puisqu’il est possible d’acheter du terrain via sa société. De plus, dans nombre de couples mixtes, l’étranger achète au nom de son épouse tout en sachant que ces acquisitions iront ensuite à leurs enfants communs, ou bien en sachant qu’il laissera à sa mort un bien à celle qui a partagé sa vie.

Bon bien sûr cela n’empêchera pas certains de râler sur cet aspect négatif de la Thaïlande sachant néanmoins que la majorité de ces râleurs n’ont de toute façon pas les moyens d’acheter du terrain. Râler et contester, voilà bien une propension que l’on voit peu de la part des Thaïlandais.


S’expatrier en Thaïlande : Quelques point non abordés

Cela pourra être débattu dans d’autres articles mais il y a quelques points que je n’ai pas abordé afin de limiter un peu la longueur de cet article. Par exemple, le fait que la Thaïlande soit fier de son histoire, de sa culture et de ses racines. Personnellement je suis heureux que mes enfants fassent leurs études et y apprennent des valeurs fondamentales qui font de plus en plus défaut sur le vieux continent.

Un autre aspect qui mériterait débat c’est la perte des libertés et des acquis dans plusieurs pays européens. Même si les règles de visa peuvent paraitre un peu dur dans le Royaume du Siam, force est de constater que je me sens plus libre et protégé dans cette supposée dictature plutôt que sous les cieux de la patrie des droits de l’Homme.


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Cet article a 6 commentaires

  1. Christine
    Christine

    Merci beaucoup pour votre article , j’attends maintenant de savoir quand je pourrais commencer mes démarches pour m’expatrier , c’était prévu avant le covid , en tant que retraitée s’il aura des changements de conditions où pas !
    Concernant l’assurance santé je reste dans le flou en la CFE et une complémentaire où l’obligation d’une assurance Thaïlandaise !

  2. christophe
    christophe

    Tres bon article, même si beaucoup de problèmes sont passés sous silence en ce qui concerne la Thaïlande .
    L’élément numéro un que je souligne est, a juste titre, que l investissement des étrangers en Thaïlande ne devrait pas se limiter au seul secteur du tourisme, loin de la . bravo donc a son auteur de l avoir souligné.
    je pense moi aussi que le Corona ne change absolument rien sur l intérêt ou pas de s expatrier en Thaïlande .
    au contraire il auras eu le mérite d assainir le secteur du tourisme, car oui ça vas reprendre et assez rapidement d ailleurs
    viser par exemple des secteurs en expansions comme la frontière ouest avec la Birmanie etc …
    Je regrette néanmoins une manie typiquement française, pour ne pas dire une obsession, a toujours vouloir comparer .
    On peut parler d un pays, l’analyser, sans pour autant faire de comparaison, qui seront de toute façon inapproprié.
    Concernant le corona et sa gestion catastrophique en France, aucune comparaison ne peut etre faite avec la Thaïlande, le climat de cette dernière pouvant être un facteur très très favorable .

  3. Christine
    Christine

    Merci beaucoup

  4. Dussart
    Dussart

    Bonjour ,
    Nous sommes une famille de 2 adultes et un enfant de 2 ans , et nous avions le projet avant le covid de s expatriés en thailand à KOH SAMUI, nos revenus sont assurés par une rentrée locative en France ainsi une indemnité maladie professionnelle. Quels sont nos possibilités aujourd’hui ou des l ouverture des frontieres et quel visa auront nous droit , et sur l assurance obligatoire des 100000 dollars ???
    Vers quels organismes fiables pouvons nous obtenir ces renseignements ?
    Merci de votre réponse
    Bien à vous

    1. siamexpat
      siamexpat

      A mon avis pas d’ouverture des frontières avant l’année prochaine. On verra à ce moment quelles seront les conditions d’entrée, si l’assurance sera toujours d’application. Pour les visas cela dépendra de vos âges, de la scolarité de votre enfant, de vos ressources,…

      Si besoin vous pourrez me contacter via mon émail : expatsiam@gmail.com

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