Héritage et droit de succession en Thaïlande :
Informations pour les étrangers résidents et leurs familles ayant des actifs en Thaïlande et en dehors du Royaume
Les lois thaïlandaises en matière d’héritage s’appliquent à tous les types de biens, mobiliers ou immobiliers, ainsi qu’aux Thaïlandais et aux étrangers, qu’ils soient résidents ou non-résidents.
Habituellement, le bénéficiaire a le droit de recevoir tous les biens qui lui ont été légués par testament.
Cependant, il existe des règles spéciales qui s’appliquent aux étrangers qui possèdent des terres, donc si un étranger hérite de terres, le consentement du ministère de l’Intérieur doit être obtenu avant de pouvoir les réclamer. Cela peut être accordé dans certains cas, mais si l’autorisation est refusée, la terre doit être vendue dans un délai d’un an (et l’argent peut être transféré), ou le terrain doit être transféré à un ressortissant thaïlandais.
Dans le cas d’une copropriété, la propriété est transférable à un étranger à condition que le pourcentage d’espace utilisable détenu par des étrangers dans ce développement particulier ne dépasse pas 49 pour cent. Si tel est le cas, il doit être vendu dans un délai d’un an ou transféré à un ressortissant thaïlandais.
Que se passe t’il si une personne décède sans avoir fait un testament valide ?
Si une personne décède sans avoir rédigé de testament valide, ou si le testament ne dispose que d’une partie de sa succession, le bien est réparti entre les héritiers selon diverses possibilités :
Il existe six catégories d’héritiers statutaires. Ceux-ci sont mutuellement exclusifs et le droit s’applique par ordre décroissant:
- Enfants
- Parents
- Frères et sœurs
- Demi-frères et sœurs
- Les grands-parents
- Oncles et tante
Lorsqu’un conjoint survit :
Si le défunt laisse un conjoint et des enfants, le conjoint prend 50 pour cent et les enfants 50 pour cent à parts égales.
Si le défunt décède en laissant un conjoint et ses parents, le conjoint prend 50% et les parents 50% à parts égales.
Si le défunt décède en laissant un conjoint et des frères et sœurs de sang total, le conjoint prend 50% et les frères et sœurs 50% à parts égales.
Si le défunt décède en laissant un conjoint et des héritiers dans les classes 4,5 ou 6 ci-dessus, le conjoint prend alors les deux tiers de la succession et les héritiers légaux de la classe ayant droit en prennent un tiers à parts égales.
S’il n’y a pas d’héritier statutaire, le conjoint survivant prend la totalité de la succession.
Lorsqu’il n’y a pas de conjoint survivant :
Lorsqu’une personne décède sans conjoint survivant, la catégorie des héritiers légaux habilités prend la totalité de la succession à parts égales. Par exemple, si une personne décède sans avoir d’autre conjoint que des enfants, les enfants prennent l’ensemble de la succession à parts égales. Si une personne décède sans conjoint ni enfant mais laissant ses parents, les parents prennent la totalité de la succession à parts égales.
Si sur un héritage, s’il n’y a pas de conjoint survivant ou d’héritier statutaire, la totalité de la succession passe au gouvernement thaïlandais.
Lorsque le défunt est administrateur ou actionnaire d’une société :
Lorsque le défunt possédait des actions, celles-ci ne sont pas automatiquement transférées aux bénéficiaires. Cela serait pris en considération par le conseil d’administration, qui pourrait avoir la discrétion de refuser une demande de transfert en vertu des statuts. Si la nature de l’entreprise est restreinte en vertu de la loi sur les entreprises étrangères, un transfert peut être refusé si son effet est que la propriété étrangère de l’entreprise dépasse alors 49 pour cent. Dans de tels cas, les actions peuvent devoir être vendues ou transférées à une personne thaïlandaise. Pour ces raisons, il est conseillé d’avoir plus d’un administrateur dans l’entreprise, afin que la gestion puisse se poursuivre sans interruption.
Si un étranger décédé est directeur d’une société thaïlandaise, le mandat d’administrateur ne passe pas aux héritiers.
Impôt de succession :
L’impôt sur les successions est entré en vigueur en Thaïlande en février 2016. Le seuil est de 100 millions de bahts et l’impôt s’applique à l’excédent au-dessus de ce montant. Les taux d’imposition sont de 5% ou 10% selon que le bénéficiaire est un proche parent du défunt ou non. La taxe ne s’applique qu’aux biens dont le titre est enregistré, par exemple les terrains et les bâtiments, les actions, les véhicules à moteur, etc. tout impôt sur les successions à payer.