Introduction au visa DTV
Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouveau podcast. Hé oui, on parle beaucoup du visa DTV, le visa miracle pour ceux qui veulent s’installer en Thaïlande comme nomade numérique. Imaginez, un visa qui permet de travailler comme nomade numérique en Thaïlande et ce, sans avoir besoin d’un permis de travail ni d’ouvrir une société sur place.
Les mythes sur l’obtention du visa DTV
Alors qui dit nouveau visa dit nouvel appât pour les vendeurs de rêves. Par exemple, dernièrement j’ai entendu un influenceur dire qu’il suffisait d’avoir 15 000 euros sur un compte (déjà là ça limite le nombre de candidats) et d’avoir une société à l’étranger pour bénéficier de ce visa. Alors oui et non, ce n’est qu’une partie de ce qui peut être demandé. Voyons cela un peu plus en détails.
Où et comment obtenir un visa DTV ?
Bon déjà, il faut savoir que les visas DTV ne s’obtiennent pas en Thaïlande. Mais de toute façon, cela est valable pour tous les visas généralement. En principe, les visas s’obtiennent via les services consulaires des ambassades thaïlandaises. Il est donc important de préciser que les règles d’obtention peuvent varier selon les services consulaires. Il y a certaines ambassades où l’on peut demander des documents en plus, voire en moins, ou même vous demander de justifier de plus de 500 000 bahts de preuve financière.
Les conditions financières du visa DTV
Venons-en à ces fameux 500 000 bahts qu’il suffirait de prouver. Bon déjà, 500 000 bahts ce n’est pas 15 000 euros mais juste 13 600 euros au moment où j’enregistre ce podcast. De plus, il faut que cette preuve soit présente sur une période de trois mois précédant la demande de visa. Donc pour ceux qui espéraient emprunter quelques milliers d’euros pour 24 heures, c’est raté.
Les preuves de revenus pour le visa DTV
Mais les preuves financières ne se limitent pas aux 500 000 bahts. Il faut également que vous apportiez les preuves de vos revenus des 6 derniers mois. Si la moyenne de ces revenus est faible, il n’est pas sûr que l’on vous donne le sésame pour la Thaïlande. Arrêtez de croire ceux qui vous prétendent qu’il suffit de créer une petite chaîne YouTube et de gagner 500 euros par mois pour être heureux en Thaïlande.
Documents requis pour le visa DTV
Ensuite, dans la liste des contrôles, on peut aussi vous demander une copie de vos contrats de travail étrangers ou certificats de travail authentifiés par l’ambassade du pays où l’entreprise est située. Il vous faudra également une copie de l’enregistrement de l’entreprise ou une licence commerciale authentifiée par l’ambassade du pays où l’entreprise est située.
Le portfolio professionnel
Et enfin, pour couronner le tout, il vous faudra également présenter un portfolio professionnel présentant votre travail passé comme nomade numérique, comme travailleur numérique, comme travailleur en ligne.
Le profil type pour obtenir le visa DTV
Donc vous l’avez compris, ce visa DTV est destiné aux nomades numériques qui ont déjà du bagage, des revenus conséquents et de solides preuves à présenter lors des démarches.
Les pièges à éviter avec le visa DTV
Alors oui, comme pour chaque nouveau visa, il y aura sûrement des failles, des consulats moins regardants, voire pouvant être conciliants selon que vous passez par des agences qui ont tel ou tel contact. Mais attention, n’oubliez pas que vous devrez aller pointer tous les six mois à l’immigration et là, on risque de vous demander de présenter des documents auxquels vous aviez échappé lors de votre demande initiale.
Restrictions professionnelles du visa DTV
Autre élément important, votre activité ne doit pas être en rapport avec la Thaïlande. Je ne compte plus le nombre de personnes qui se disent qu’ils vont prendre ce visa DTV et ensuite faire une chaîne YouTube sur leur expatriation en Thaïlande, ou vendre des services et produits liés au pays du sourire.
Les activités interdites avec un visa DTV
Doivent détenir obligatoirement un permis de travail (c’est-à-dire avoir leur société thaïe ou être employés par une société thaïlandaise), donc doivent détenir obligatoirement un permis de travail, les étrangers qui ont une activité générant des revenus en Thaïlande, ou qui font la promotion de services ou produits liés à la Thaïlande ou encore dont la création de contenu commercial utilise des images de la Thaïlande.
Cas pratique : Les sociétés étrangères et le visa DTV
Je vous donne un exemple pour que vous compreniez bien la situation. Imaginez que vous décidez d’ouvrir une société en Estonie, en Irlande, au Delaware, à Malte ou à Chypre.
Bon déjà à la base c’est pas ce qu’il y a de mieux pour faire une demande de visa DTV, les autorités savent très bien que ces pays sont souvent choisis par ceux qui vendent leurs fameuses formations miracles, celles qui vont vous faire gagner des milliers d’euros en quelques jours, voire même en dormant. Je ne suis pas sûr que la Thaïlande veuille devenir le repaire des vendeurs de rêves, des escrocs de la toile. Vous allez me dire, mais qu’on de particulier ces pays Olivier ? Et bien disons qu’ils ne sont pas très regardant. Pour les trois premiers par exemple, l’Estonie, l’Irlande ou le Delaware, il suffit d’envoyer quelques centaines d’euros, des pièces d’identité et de remplir des formulaires en ligne pour que votre société soit ouverte. Avec en prime un compte bancaire et un service stripe. Vous n’avez même pas besoin d’habiter dans le pays, ou même de vous y rendre une seule fois, tout se fait en ligne sans grande vérification. Le paradis pour des gens peu scrupuleux. Imaginez, vous habitez en France ou en Thaïlande, vous vous faites escroquer par ces gens, pensez vous que vous allez engager des avocats internationaux et lancer de longues et coûteuses démarches pour récupérer l’argent qui vous aura été spolié ? Alors certes vous pouvez toujours déposer plainte en Thaïlande ou en France, et dès lors qu’ils pointeront leur nez à l’immigration, selon bien sûr l’ampleur des plaintes à leur encontre, ils se feront arrêter. On comprend dès lors pourquoi certains influenceurs célèbres ne rentrent plus au pays natal…
Mais bon, revenons à nos moutons.
Imaginons que vous avez ouvert une société dans un des cinq pays que je cite plus haut. Vous arrivez en Thaïlande, vous remplissez toutes les conditions pour le visa DTV. C’est parfait. Donc à ce stade vous avez présenté des documents certifiant que vos activités sont sans aucun lien avec la Thaïlande. Si vous continuer ces activités, aucun problème. Mais si du jour au lendemain vous décidez d’utiliser la Thaïlande pour générer des revenus, soit en proposant des produits siamois, soit en proposant des services liés à la Thaïlande, soit même en utilisant l’image de la Thaïlande, alors vous êtes dans la plus totale illégalité. Avoir une société à l’étranger et un visa DTV ne vous donne pas le droit de travailler de cette manière, vous devrez impérativement obtenir un permis de travail avec toutes les contraintes que cela suppose.
Conclusion
Alors on va encore dire que je suis négatif, que je tente de dégoûter les gens de s’installer en Thaïlande. Non, ne croyez pas cela. Ce serait même plutôt le contraire. Venir en Thaïlande est une chose, réussir son expatriation en est une autre. J’essaie juste de rééquilibrer les choses face à des vendeurs de rêves qui ne reculent devant rien pour faire des vues, vendre des produits ou des services. Ils donnent une fausse image de la Thaïlande, se pensent être une référence sur des sujets qu’ils ne maîtrisent absolument pas, allant jusqu’à étaler leur savoir erroné sur les réseaux sociaux.
Sur ce, je ne vous dérange pas plus. Pour le prochain podcast, je pense que je vais enfin prendre le temps de me concentrer sur le contenu d’un guide sur la Thaïlande et qui est proposé gratuitement. Un premier coup d’œil me fait penser qu’il manque pas mal d’informations cruciales, surtout des adresses importantes.
Retrouvez cet article sous forme de podcast : https://youtu.be/TFlHOitKvs4
Salut Olivier,
« On comprend dès lors pourquoi certains influenceurs célèbres ne rentrent plus au pays natal… »
Je me demande sincèrement de qui tu parles…
En tous cas, merci pour cet article et le podcast ! 😉
Bonjour Olivier,
On a besoin de ton grand retour ! Il y a de plus en plus de chaines francophones avec des expatriés qui connaissent tout sur tout, de véritables experts !
On ne cite plus l’experte de Phuket. Maintenant, elle fait la promotion de tout ce qui traine. Récemment, mise en avant d’un VPN permettant de regarder M6 et Netflix (contenu Français) depuis la Thaïlande, ce qui est totalement interdit. De la publicité pour une célèbre assurance, sans comparer les autres, mais elle n’est pas courtier en assurance. Elle a interviewé entre autre une jeune femme qui explique travailler avec un visa tourisme, une homme expliquant que se payer les charmes d’une dame peut revenir moins chère que d’en entretenir une autre.
Un autre chaîne tenue par un Français arrivé il y a un ou deux ans. Dernière interview en date, une Français à Koh Samui expatriée depuis 11 ans. Deux jours après son arrivée, elle avait acheté un terrain. Acheté !!! Alors que l’on sait que ce n’est pas possible, cela passe par un montage « toléré ». Elle met en avant sa réussite, le fait que tout est possible, qu’il y a des médecins de partout. Et puis l’on découvre qu’elle a de l’argent. Aucune jalousie de ma part, mais même s’il y a un sentiment de liberté en Thaïlande, tout n’est pas possible, surtout sans argent. Quant aux médecins, le service tel qu’on l’entend requiert d’aller dans des hôpitaux privés (de très bonne qualité) mais cela un a coût. Beaucoup de locaux n’y ont pas accès.
Bref, un ras le bol de tous ces experts autoproclamés. Les gens devraient comprendre qu’ils doivent aussi et surtout d’abord prendre le temps d’aller lire les informations sur les sites officiels.
Je passe sous silence tous les conseils donnés concernant les femmes qui sont exaspérants.
A+