Comment choisir où vivre en Thaïlande.
Le Royaume siamois est vaste. Mégapole, villes, bourgades, campagnes, bord de mer, montagnes, chacun à de quoi y trouver son bonheur.
Vivre en Thaïlande semble être le but principal mais attention… Le choix de votre localisation peut faire de votre séjour un rêve ou une déception.
Où s’installer au pays du sourire, où vivre en Thaïlande, voilà une question à laquelle nous allons tenter de répondre. En effet, force est de constater que nombre de candidats à l’expatriation omettent de prendre en compte quelques éléments essentiels.
– Ceux qui choisissent et ceux qui subissent
On ne va pas trop s’attarder ici sur ceux qui ont le choix d’où vivre en Thaïlande, nous y reviendrons un peu plus loin. Je pense par exemple aux rentiers ou bien ceux qui peuvent travailler depuis leur domicile.
Mais certains n’ont pas toujours le choix de la localisation. Je pense par exemple à l’expatriation professionnelle ou à l’expatriation en famille.
Pour l’expatriation professionnelle, il est clair que le candidat ira là où il devra travailler s’il est salarié. Ou bien là où il désire développer son activité si c’est dans le cadre d’une création d’entreprise en Thaïlande.
Quant à l’expatriation en famille, si les enfants sont en âge de scolarisation, alors le choix de l’installation en Thaïlande dépendra de la proximité d’écoles privées. Dans le cadre d’un cursus en anglais le choix sera assurément plus vaste que ceux qui seront limités aux seuls établissements francophones.
Ceci dit, il arrive parfois que le lieu imposé corresponde aux goûts et aspirations. Un citadin dans l’âme appréciera assurément de décrocher un boulot sur Bangkok. Cela risque d’être un peu plus dur pour un amoureux des grands espaces et des petites agglomérations.
Mais il y a aussi une autre catégorie de personnes qui n’a pas toujours le choix de son futur lieu de vie, même s’ils sont rentiers. Je pense particulièrement aux expatriés qui ont rencontré l’âme soeur en ligne et qui partent donc s’installer sur les terres de leur promise. Attention, ce n’est pas systématique. Mais il est vrai que lorsque l’on découvre la région de sa bien-aimée, et particulièrement lorsqu’ils s’agit de zones non touristiques, on peut tomber sous le charme de l’exotisme et de l’hospitalité des habitants. De plus, si on compare les prix entre les zones touristiques et les zones rurales, on peut parfois se dire que c’est une bonne opportunité de s’installer sur place. Qui plus est si votre promise possède déjà des terres sur place car en matière des prix pour les terrains, il n’y a pas photo.
Bref, les scénarios sont divers, chaque situation est spécifique. Néanmoins, il y a quelques règles de base qui méritent d’être suivies afin d’éviter les désagréments futurs.
Comment choisir où vivre en Thaïlande, les règles de base
Alors oui, j’avoue, pour certaines règles c’est juste une question de bon sens et de logique. Mais bon, avec le temps, je me rends compte que nombreux sont ceux qui laissent leur raison dans la soute de l’avion qui les a conduit au pays du sourire.
Je vais aussi encore parler de moi, désolé pour ceux que cela dérange. Mais en près de trente ans d’expatriation, j’ai quand même accumulé quelques expériences qui pourront être utiles à ceux qui rêvent de vivre en Thaïlande.
Les conseils qui vont suivre ne sont pas spécialement triés par ordre d’importance. Mais si vous respectez la majorité d’entre eux, alors vous devriez mettre toutes les chances de votre côté pour un séjour agréable dans le Royaume du Siam :
– Ne vous fixez pas trop vite :
Souvent une expatriation peut être influencée par un coup de coeur, suite à une rencontre ou tout simplement après des vacances de rêve. Mais attention, comme on ne cesse de le répéter à juste titre, passer des vacances c’est une chose, vivre à l’année en est une autre.
Mon premier conseil serait donc de ne pas vous fixer trop vite. Trouvez vous un pied à terre pour débuter et prenez ensuite le temps de découvrir le pays. Faites une sélection des provinces qui vous correspondraient le plus et partez à leur découverte.
Pour ma part, mes choix initiaux s’étaient posés sur des provinces comme Prachinburi, Nan ou même Chiang Mai. Et puis un jour mon épouse m’a proposé d’aller rendre visite à sa famille, d’aller découvrir les lieux de son enfance, son village. Honnêtement, j’ai suis allé à reculons. A l’époque nous habitions Rayong, pour des raisons professionnelles, cela nous faisait près de douze heures de route pour monter jusqu’à son village. Mais bon, cela faisait près de deux ans que nous vivions ensemble, je pouvais bien faire cet effort et allez à la rencontre de ceux qui allaient devenir ma belle famille.
La route fut longue et monotone, voies principales, de vastes plaines. Par contre l’entrée de la province se fait en longeant le parc national de Phu Kradung, route déjà bien plus agréable que les bandes de bitume que nous venions d’avaler. Et puis ce fut la découverte de la province, de magnifiques paysages qui nous ont mené jusque sur les bords du Mékong. Le coup de coeur. Cela fait maintenant plus de dix ans que nous nous y sommes installés, et aucun regret, bien au contraire.
Mais attention, la beauté des paysages ne fait pas tout, sinon autant venir juste les découvrir lors de petits séjours estivaux. Il y avait également d’autres conditions qui étaient réunies, quelques unes des règles que je vais vous décrire juste ici en dessous.
– Les activités :
Bon il est un fait, ceux qui sont là pour des raisons professionnelles n’ont pas trop de problème avec les activités, souvent ils sont de quoi s’occuper. Par contre pour les rentiers, alors là c’est une autre paire de manches. Et ne croyez pas que cela soit lié à la Thaïlande, le problème des activités, ou plutôt de l’inactivité, se pose à de nombreux retraités dès lors qu’ils disposent d’un trop plein de temps libres. Hé oui, pas évident de gérer son temps dès lors que l’on n’a plus les contraintes du travail ou les obligations familiales.
Je sais que cela va être une révélation pour de nombreuses personnes mais savez vous que nombre de retraités s’emm…… profondément en Thaïlande une fois l’excitation des premiers mois passée. On retrouve souvent le cas auprès de ceux qui ont décidé de s’installer là où ils ont passés de merveilleuses vacances. Mais bon, un court séjour estival de folies, c’est exaltant. Par contre mener ce train de vie en permanence, c’est tout autre. Je pense par exemple à ces retraités que l’on retrouve dès l’après midi dans les bars, une fois qu’ils ont fini leur grasse matinée. Ils retournent chaque jour au mêmes endroits, retrouvent les mêmes personnes, boivent, souvent plus que de raison, et trainent ainsi jusqu’à tard le soir avant de rentrer dans leur location, accompagné occasionnellement d’une fille tarifée. Et le lendemain ils feront de même, et ainsi de suite, jour après jour, la lassitude se mêlant à l’ennui.
Mais l’ennui peut encore être plus terrible pour les expatriés dont je parlais au début de cet article, ceux qui ont rencontré leur promise sur un site de rencontres et qui ont décidé de s’installer dans sa province, une région où les activités sont parfois limitées, surtout si votre lieu de vie est éloigné de la ville.
C’est un peu ma situation. Je parle de la localisation. Pour ce qui est des activités, j’ai de quoi m’occuper. Premièrement avec ma vie de famille et l’éducation de mes deux jeunes fils. Ensuite j’ai aussi des passions qui remplissent bien mes journées. Par exemple, la vidéo qui me permet de partager. Mais cela me permet également de me balader, de découvrir, d’apprendre. Cela s’allie également à un autre grand plaisir, les randonnées en moto.
Pour le sport et la pratique du tir sportif, il me suffit d’aller en ville. Idem pour les sorties restaurants bien que j’aie pour cela la petite bourgade de Chiang Khan sur les bords du Mékong, tout près de la maison, où il y a moyen de passer d’agréables soirées lors des weekend.
– Les déplacements :
C’est également un élément clé d’une bonne installation et d’une expatriation épanouie.
Bon il en faut pour tous les goûts, certains expatriés sont très casaniers. Ils vivaient souvent dans leur quartier, avec leurs petites habitudes et leur routine en Europe. Ils reproduisent le même schéma ici en Thaïlande. Ils s’installent en ville, là où les moyens de transports abondent. Ou bien ils ont un espace de vie tellement restreint qu’ils se déplacent essentiellement à pied.
Il y aussi ceux qui ont des déplacements limités aux transports publiques mais pas parce qu’ils sont casaniers, simplement qu’ils n’ont pas les moyens d’acheter un véhicule, ni même une moto. Oui il y a des expatriés comme cela, ceux qui doivent tenir le coup avec quelques centaines d’euros, et doivent faire attention à tout, se priver de beaucoup, surtout en terme de loisirs, d’activités et de sorties. C’est sans doute pour ceux là que la vie en Thaïlande est la plus dure. Certes cela pourrait être pire dans leur pays mais vivre dans la privation en Thaïlande n’est pas aussi agréable que cela, certains allant même jusqu’à aller à un geste de désespoir. J’ai abordé ce sujet délicat dans une autre vidéo.
Le strict minimum en Thaïlande, c’est la moto. Plus la moto sera puissante et plus vous pourrez voyager loin.
Pour ma part j’ai découvert le plaisir de la moto en Thaïlande. Je comprends mieux ce sentiment de liberté que l’on peut ressentir. Mais attention que cette liberté ne se fasse pas au détriment de la sécurité. La Thaïlande est un des pays les plus meurtrier sur les routes et près de 80% des victimes sont des deux roues.
Pour ma part j’ai opté pour la voiture. Beaucoup d’expats flashent sur les pickup mais au final la voiture est bien plus confortable et bien plus pratique pour les balades en famille. La moto sert uniquement pour les petits déplacements ou bien les randos-photos-vidéos dans la province. Avec toujours un concept : j’évite de rouler dès que le soleil se couche ou lors des weekend festifs où je sais que les Thaïlandais boiront beaucoup ( Songkran par exemple ). Comme je le disais avant, liberté oui mais sécurité avant tout.
Mais il est un transport dont on parle peu et pourtant c’est un élément essentiel lorsque l’on doit choisir où vivre en Thaïlande.
Je vais de nouveau prendre mon exemple : je vis dans un province de l’issan, en pleine campagne. J’ai de quoi m’occuper, j’ai des loisirs et des activités. Néanmoins, parfois j’ai besoin d’une bonne bouffée de ville, de magasins, de d’avantages de restaurants, de bars à vins, de produits européens, de matériel spécifique,… Bref parfois j’ai besoin de me faire un bon shoot de Bangkok. Ho pas longtemps, généralement au bout de quatre ou cinq jours ma belle province de Loei me manque. Mais une fois par mois, ou tous les deux mois, un petit tour dans la capitale.
La province de Loei est distante d’environ 650 kilomètres de Bangkok. Environ onze heures de route en voiture avec les arrêts, parfois plus selon la circulation. Autre option, le bus de nuit. Environ 600 bahts. Départ vers 19:00, arrivée aux alentours de 04:45. Pour être franc, aucune de ces deux solutions ne me convient. Heureusement la province de Loei dispose d’un atout qui a été un des éléments déterminant dans mon choix pour cette région : son aéroport.
C’est simple, de la maison à l’aéroport j’en ai pour une demi heure de route. J’arrive environ 30 minutes avant l’heure d’embarquement. Bref, entre la maison et le moment où je massive dans l’avion. Environ une heure. Le vol est rapide, en moyenne 55 minutes pour arriver à Don Muang airport. Coût du billet, environ 900 bahts, parfois plus cher selon la compagnie. A ce jour il y en a trois avec un total de cinq vols quotidiens. Il y a dix ans il n’y avait qu’une seule compagnie avec trois vols hebdomadaires.
– Où vivre en Thaïlande, la localisation :
Trouver la province qui vous convient, soit, mais encore faut il faire un choix judicieux quand à l’endroit où vous installer au sein de cette région.
Dans nombre de provinces, la majorité des commodités se situent dans la ville et ses abords proches. Aéroport, hôpitaux, centres commerciaux, gare routière, administrations,…
Par exemple, pour ma province de Loei, j’habite à une demi-heure de route du centre ville, un peu moins depuis qu’ils ont fait la route deux fois deux voies. De plus je suis tout près de Chiang Khan, une bourgade très touristique sur les bords du Mékong et qui dispose de quantité de commerces et de services de proximité. Bref pas mal de commodités toutes proches.
Par contre, il y a des districts dans ma province, de très beaux endroits, j’en convient, mais qui vous mettent à plus d’une heure de route de la ville. Et avec des routes d’accès pas toujours faciles. Alors on y trouve certes des petits commerces, et même des 7/eleven, on peut donc limiter les navettes vers la ville au maximum. Néanmoins, à la longue, ces longs déplacements réguliers peuvent être pesants. Et puis, je dois bien avouer que je suis rassuré de vivre pas loin d’un axe routier majeur qui me permet d’accéder rapidement à des soins hospitaliers si nécessaire.
– Les soins
Hé oui, à moins de s’appeler Benjamin Button, on ne rajeunit jamais et plus le temps passe, et plus on risque le petit accident de santé.
Donc avant mon installation, j’ai quand même vérifié si ma belle province d’adoption proposait des services hospitaliers de qualité. Et à ce niveau je ne suis pas déçu. Un bel hôpital publique qui s’agrandît et se modernise d’année en année. Rien à voir avec un simple dispensaire, tant et si bien que c’est là que sont nés mes deux enfants.
Néanmoins, en cas de coup dur ou de problèmes plus délicats, il y a l’hôpital privé de la province, une filiale de Bangkok Hospital. Notre famille a d’ailleurs pris toutes les assurances nécessaires afin de profiter des services de cet établissement si le cas se présente.
– La connection internet :
Bon avouons le, c’est de plus en plus un élément secondaire tant le réseau est bon en Thaïlande, même avec un simple téléphone. Pour ma part je capte partout avec mon simple mobile, même en plein milieu des rizières.
Non pour l’internet on en est plutôt sur le choix de la localisation au sein de la province. En effet, il est des régions plus reculées, plus boisées ou plus montagneuses, où le signal passe peu ou pas. Une bonne connexion est quand même un élément majeur, particulièrement pour ceux qui vivent loin des communautés d’expatriés.
Pour ma part j’ai veillé à avoir un endroit où l’on pouvait avoir une connexion de qualité, cette dernière étant passé sous forme de fibre optique ces dernières années.
– L’historique de la région :
A une époque j’envisageais éventuellement de m’installer à Prachinburi. C’est à deux heures de route de Bangkok, on peut s’y rendre en train. La région est agréable, surtout avec la proximité du magnifique parc nationale de Khao Yaï. C’est le plus ancien parc de Thaïlande et un des plus vaste. A découvrir.
Bref, j’avais repéré deux ou trois terrains qui me plaisaient bien mais renseignement pris, les zones concernées étaient sujettes à des inondations quasiment à chaque saison des pluies. Il arrive même que certains axes routiers soient bloqués plusieurs jours.
Certaines régions ou districts sont plus enclin à des problèmes récurants. Cela peut aussi être la belle route champêtre qui se transforme en bourbier infranchissable à certaines périodes de l'(année, la proximité d’un élevage de poulets ou de cochons qui rendront l’air irrespirable selon la direction du vent,… Donc pensez à bien étudier votre environnement avant de vous installer, n’hésitez pas à y aller à plusieurs moments de la journée, la quiétude du lieu peut brusquement s’interrompre chaque soir avec la proximité d’un karaoké.
Comment choisir où vivre en Thaïlande, conclusions :
La première règle serait donc de ne pas se précipiter lors de votre venue, de prendre le temps de prospecter afin de trouver votre coin de paradis. Il y a bien sûr ceux qui savent déjà où vivre en Thaïlande car ils ont parcouru le pays durant de longues années avant de pouvoir enfin s’y installer.
Pour la région où vous désirez poser votre sac, pensez mobilité. Par exemple c’est sympa de vivre sur une petite île mais si vous devez faire des heures de route et de bateau pour aller sur le continent, cela risque d’être vite lassant. Je ne parle même pas de l’internet qui peut faire défaut, des coupures d’électricité qui peuvent être très longues, ainsi que les pénuries d’eau.
Regardez à la proximité de lieux médicalisés aptes à vous prendre en charge rapidement et dans de bonnes conditions.
Et enfin, pensez activité, diversité. La plage c’est sympa mais transat, condo, dodo, à la longue on se lasse. Sachez comment vous allez meubler vos journées et les années qu’il vous reste pour profiter du pays du sourire. D’où l’importance d’avoir un véhicule qui vous offrira une certaine liberté et étendra votre champ d’action et de découvertes.
Article de qualité comme toujours !
Concernant tes différends sur You Tube, je pense que tu n’as fait que donner ton point de vue de manière judicieuse et avec cet humour habituel qui te caractérise. Dommage que certains ne l’ont pas compris…
Vivement ton prochain article et ta nouvelle vidéo.
Bonjour Marie et merci pour ce retour.
Oui effectivement, prétendre vouloir déposer plainte contre moi car mes points de vue sont considérés comme du harcèlement, c’est d’un rocambolesque… C’est une véritable attaque contre la liberté d’expression. Mais bon, beaucoup de vent pour rien, j’ai perdu trop de temps avec ces bêtises, je vais me re-concentrer sur l’essentiel, le partage de vidéos et la publication d’articles, tout en gardant bien sûr ma liberté de ton et d’idées.
Bonsoir, avec mon épouse, nous envisageons de passer simplement 3 mois en Thaïlande, donc nous sommes moins concernés par l’expatriation à proprement parler, cependant je vous écoute avec beaucoup de plaisir.
Projet, 15 jours à BKK, puis 1 mois Chiang Mai et 1 mois dans votre province proche du Mékong, et peut être dernier 10 jours à Hua In pour profiter du golfe de Thaïlande, enfin de la mer.
Voilà, c’ est notre idée . Déplacements que nous ferions probablement par train , je vérifie si de Chiang mai à Loei s’il y a cette possibilité par train?
J ai une question, est ce facile de trouver une location et comment procéder si vous avez un conseil, sur le type si Rennes, ou autres
A vous lire et encore plaisir de voyager avec vous sur YouTube.
Philippe
Je voulais dire RBNB ( et non rennes)