Deux touristes européens, des begpackers, ont été aperçus assis dans la rue à Bangkok, en Thaïlande, cette semaine, en train de vendre des bijoux faits main pour financer leur « tour du monde ». Derrière eux, un panneau thaïlandais indique que « la vente d’objets dans cette zone est strictement interdite ».
La Thaïlande a des règles très strictes sur le type de travail que les étrangers sont autorisés à faire dans le royaume afin de s’assurer que les Thaïlandais ne manquent pas de travail. Qui sait avec quel type de visa ces voyageurs possèdent, mais il est peu probable qu’ils aient la permission de vendre des bijoux en Thaïlande.
S’ils font un « tour du monde » comme l’indique leur pancarte, ils ont très probablement un visa de touriste, ou une exemption de visa, ce qui rend leur activité illégale. Aucun étranger n’est autorisé à offrir des services ou à travailler en échange d’argent en Thaïlande, à moins d’avoir le bon visa et un permis de travail valide.
Le terme begpacker désigne un routard occidental – voyageant généralement en Asie du Sud-Est – qui demande la charité à la population locale pour financer son voyage. Certains mendient, d’autres font du porte-à-porte, d’autres encore vendent des photos.
Les « begpackers » sont critiqués comme étant irresponsables de parcourir le monde sans disposer des fonds ou des assurances nécessaires.
Un sondage réalisé en Thaïlande en octobre a révélé que 54,54 % des Thaïlandais déclarent que leurs revenus ne suffisent pas à couvrir leurs dépenses. Depuis la pandémie, l’endettement des ménages a augmenté et les problèmes financiers sont légion. Dès lors est-il légitime de demander l’aide financière des habitants pour financer des vacances alors que les Thaïlandais ont eux-mêmes du mal à joindre les deux bouts. D’autres affirment que personne n’oblige les habitants à donner de l’argent aux mendiants. Mais les Thaïlandais s’en soucient-ils vraiment ?
Lorsque l’on demande à plusieurs Thaïlandais ce qu’ils pensent du begpacker, le consensus général est « nous ne nous en soucions pas vraiment ». Cependant, si les Européens volent la clientèle des bijoutiers locaux, c’est là que des problèmes pourraient surgir, ont-ils dit.
Certains « begpackers » ont une histoire, ils disent qu’ils ont besoin d’aide parce qu’ils ont eu un accident, ou qu’ils ont perdu leur portefeuille et ne peuvent pas rentrer chez eux. Toutefois, lorsque de tels problèmes surviennent, il est conseillé aux touristes de contacter leurs ambassades respectives en Thaïlande pour obtenir de l’aide plutôt que de mendier dans les rues.